Ferronnière

Evonne Edwards conseille aux femmes de se fier à leurs instincts quand elles choisissent de faire carrière dans les métiers spécialisés.  « Ne laissez personne vous dire que cette carrière ne vous convient pas », dit-elle. « N'acceptez jamais de refus quand vous savez fort bien qu’on devrait vous accepter. »

Et Evonne sait de quoi elle parle. Même si son père, son frère, ses oncles et son beau-frère sont ferronniers, ils ne l'ont pas encouragée à choisir ce métier. Elle se souvient que son père lui a dit que « ce n’est pas un métier pour les femmes ». Evonne lui a montré qu’il avait tort.

En 2003, elle essayait de concilier trois emplois, soit ceux d’assistante en pharmacie, de cosmétologue et d’esthéticienne. C’est alors qu’elle en a eu marre. Evonne a alors rempli une demande d'emploi à la section locale 736 des ferronniers et a subi des examens. Deux mois plus tard, la section locale l’a embauchée comme apprentie. C’est ainsi qu’a commencé une carrière dont elle est très fière et qui a modifié à jamais les perceptions des membres de sa famille.

« J’aime beaucoup construire des choses et constater, à la fin de chaque journée, que j'ai réussi quelque chose. »

« Cette décision m’a rapproché de mon père encore davantage », affirme Evonne. « J’ai découvert que ses compagnons de travail ont beaucoup de respect pour lui. Nous nous entendons mieux et c’est fantastique de partager autant de choses. »

Evonne exerce le métier de ferronnière depuis dix ans. Elle a mis en pratique la formation acquise au syndicat et accumulé ainsi ses 6 000 heures d’apprentissage. Sa carrière a commencé à la société qui s’appelait alors Stelco. Même en travaillant 12 heures par jour, elle enregistrait moins d’heures qu’en ayant trois emplois et touchait un salaire beaucoup plus élevé. Depuis ce temps, Evonne a travaillé à la Compagnie Pétrolière Impériale, à ArcelorMittal Defasco, à Nanticoke et à Ontario Power Generation (Niagara Falls).

« J’aime beaucoup construire des choses et constater, à la fin de chaque journée, que j'ai réussi quelque chose », dit-elle. Evonne aime bien raconter ce qu’elle fait et observer les réactions. « T'es sérieuse? », lui demande-t-on souvent. La plupart des personnes ne s’attendent pas à ce qu'une petite jeune femme soit ferronnière.

Evonne a largement dépassé les attentes de sa famille à son égard. Grâce à l'Infrastructure Health and Safety Association, elle est devenue agente de santé et de sécurité dans la construction et s’efforce, à ce titre, d’assurer la sécurité de tous les travailleurs qualifiés. Evonne est bien placée pour constater que les perceptions évoluent.

« Les jeunes ne sont pas habitués aux stéréotypes. Pour eux, tous peuvent tenter leur chance à condition de bien faire le travail. »

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Vidéos

Evonne - Monteuse de charpentes métalliques
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